Nuage de moustiques

Les anti-moustiques naturels

Vous est-il déjà arrivé de retourner le flacon d’un produit anti-moustiques et de lire son contenu ? En tout état de cause, elle ne va pas vous éclairer davantage sur la nocivité ou l’efficacité du produit en question. Or, certaines molécules, à fortes expositions, peuvent avoir des effets nocifs pour la santé (perturbateur endocrinien ou irritation des voies respiratoires) et notamment pour les plus fragiles d’entre nous. Heureusement, des alternatives naturelles existent ! Elles nécessitent néanmoins de faire preuve d’un peu de patience, leur efficacité étant un peu moins immédiate que celle des produits de synthèse.

Comme à mon habitude, j’ai souhaité rédiger un petit guide sur les anti-moustiques naturels. Histoire de vous épargner la lecture d’une multitude d’articles !

Pourquoi limiter les anti-moustiques classiques ?

Je vous présente ici les principaux risques des molécules que l’on retrouve fréquemment dans ces produits. Il en va toutefois du profil toxicologique du public concerné : on ne réagit pas tous à pareil aux produits utilisés !

Les risques des anti-moustiques classiques

L’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a montré que bon nombre de produits anti-moustique (spirale, spray, bombe) contiennent des molécules de la famille des pyréthrines ou pyréthrinoïdes (Perméthrine, la cyfluthrine et la tétraméthrine… Pour les plus courantes). Ces dernières sont à l’origine d’irritation des voies respiratoires. C’est pourquoi, les produits en contenant à forte dose comme les spirales sont à utiliser uniquement en extérieur.

Pour autant, efficace contre les moustiques, elle est aussi contre d’autres espèces non-nuisibles ! Ces molécules seraient a priori néfastes pour la faune aquatique et les abeilles, notamment, bloquant leur voie respiratoire.

Enfin, selon 60 millions de consommateurs, certaines molécules de la famille des pyréthrinoïdes tel que les perméthrines, la deltaméthrine, la cyperméthrine et quelques autres sont également des perturbateurs endocriniens. Les diffuseurs électriques et les plaquettes longues durée sont tout particulièrement nocifs. Ces dispositifs envoient du pesticide en permanence, vous le respirez en continu.

Les populations à risque

Les 4 molécules répulsives utilisées dans les produits anti-moustiques classiques peuvent avoir, à forte dose et à exposition répétées, un effet nocif sur la santé. Dans un avis du 24 avril 2015, le Haut Conseil de la Santé Publique estime qu’au de-la 30% de concentration, la DEET ne doit pas être utilisé chez l’enfant de moins de 12 ans et chez les femmes enceintes.

Plus généralement, la concentration en substance active doit être adaptée au profil toxicologique pour lequel le produit se destine. Plus le profil toxicologique est fragile comme pour les enfants et les femmes enceintes, plus la concentration en substance active diminue. Pour des informations détaillées sur le nombre d’applications quotidienne maximal recommandé, je vous conseille de lire l’avis du Haut conseil (4 pages de tableaux Recommandations d’utilisation des répulsifs et biocides contre les moustiques)

En revanche, il est fortement déconseillé d’utiliser quelconque sorte d’anti moustiques classiques pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 3 ans. Les molécules actives peuvent avoir des effets cognitifs néfastes sur le développement des plus jeunes.

Mais n’ayez crainte, cet article est précisément là pour vous proposer des alternatives naturelles aux anti-moustiques !

Choisir un anti-moustique naturel

Après plusieurs lectures, je vous liste les produits naturels, faussement utiles. Je vous présente par la suite les quelques solutions à adopter. Notre produit naturel coup de cœur : l’huile essentielle d’eucalyptus citronné !

Les répulsifs naturels sans effets

La sensibilisation faisant son effet, les produits alternatifs fleurissent en nombre dans les étales des grandes surfaces comme dans celles des pharmacies ou parapharmacies, censées être plus contrôlées. Il est alors tentant de les préférer aux produits de synthèse de plus en décriés. Pour autant, si les industriels ont d’abord développé des produits ayant recours à des molécules de synthèses, c’est avant tout pour leur efficacité à atteindre leur objectif : éviter les piqûres des moustiques. C’est pourquoi, de nombreux produits sont certes naturels, mais présentent une efficacité parfois inexistante.

Voici donc une liste des produits naturels à éviter (confirmé par l’avis de la HCSP !) :

  • Les huiles essentielles (sauf celle d’eucalyptus citronné) ne permettent pas de repousser les moustiques qui perçoivent toujours votre présence ;
  • La technique consistant à planter des clous de girofle dans un citron ou une orange coupé en deux est partiellement efficace. Vous pouvez le disposer sur votre table de chevet pour une protection minimale (en complément) ;
  • Les bougies à la citronnelle ne sont pas assez puissantes pour obtenir un effet répulsif.
  • Les ultrasons (par système portatif ou sur l’application depuis un smartphone) n’ont aucun effet sur les moustiques ;
  • Comme expliqué précédemment, les lumières, qu’importe sa couleur, n’attirent en aucun cas les moustiques.
Clou de girofle

Orange avec clou de girofle, une parade aux effets très contrastés

Les solutions naturelles : tentez l’alternative !

L’huile essentielle d’eucalyptus citronné est notre coup de cœur de cet article. Non seulement naturelle, elle s’avère être un véritable répulsif envers les moustiques. Avec une odeur proche de la citronnelle (il faut apprécier.), son efficacité est bien plus remarquable. Vous pouvez disposer une quinzaine de gouttes sur un diffuseur (le plus efficace) ou sur un mouchoir en guise de répulsif. Elle est cependant contre-indiquée pour les femmes enceintes de moins de 3 mois et pour les enfants de moins de 3 ans.

Le basilic, la lavande, les œillets et la citronnelle sont des plantes contenant des molécules répulsives. Toutefois, leurs actions restent bien limitées en comparaison aux substances chimiques. Elles ne vous protégeront pas entièrement, mais peuvent être un complément. Vous pouvez par exemple en disposer sur le rebord de votre fenêtre afin d’éviter que le moustique rentre.

Eucalyptus citronné

Feuilles d’eucalyptus citronné

Conclusion

L’huile essentielle d’eucalyptus citronné reste la meilleure alternative naturelle grâce au Citriodiol qu’elle contient naturellement. Notez, toutefois, qu’elle ne marchera que partiellement dans des zones sur-infestées. En outre, cette huile essentielle à des vertus anti-inflammatoires. Elle apaisera une piqûre !

Enfin, évidemment, la moustiquaire reste la protection « naturelle » la plus efficace (mais peut-être pas la plus pratique) !

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